Avouez, avouez que vous enviez,
admirez, exigez, frissonnez, craignez, raillez, doutez, encensez,
vous n'avez pas le temps parfois vous passez à côté et vous le
regrettez, et d'autre fois les mots vous manques, vous avez l'air
d'un(e) exalté(e) tant vous désirez convaincre tous et toutes qu'il
fallait y être qu'il fallait voir ça, vivre ça, qu'il n'est
peut-être pas trop tard..
Car, vous aimez ... la danse, le
théâtre, le cirque, le cinéma, les marionnettes, la musique, le
silence gestuel, l'art incarné, la poésie vivante, les rires
initiatiques, les larmes à l'arrachée, l'émotion sur le fil du
temps, les genoux (solides) qui remplissent au compas des souffles l
espace entre vous et ...vous.
Vous aimez, oui ; et vous détestez.
Vous êtes transporté(e)s et tellement que vous êtes aussi parfois
fort déçu(e)s. Grave même ! Et déçu(e)s ce serait sans dans
certain cas pas assez fort. C'est qu'on en rage. Est-ce qu'on serait
pas aussi exigeant, face à tant d'exigence ... l'exigence ça
pourrait bien être contagieux. Et reconnaissance ... peut-être
aussi.
Bref vous êtes ému(e)s : pleinement ;
ou parfois vous êtes ému(e)s en cage, dans cette bien résistante
carapace que le quotidien requiert. Vous savez tout en dessous d'elle
que "l'intermittent" se donnant, intermittent soufflant
l'audace, la bizarrerie parfois, souvent la marge et le courage,
s'offre a vous. Il a pris pour lui la charge de frictionner votre
épiderme de l'Intérieur. Il la
secoue, il l'ébranle cette carte de
monde, ce programme de la vie qu'on voudrait plus simple et plus
précis ... Qui a dit plus rentable ??!
L'intermittent. Il viens nous proposer
(pas toujours persuadé de sa légitimité, et donc fragile) le
catalogue de ce que nous acceptons ou refusons d'extérioriser et ce
faisant, il fait partie de ces rares éléments fondamentaux qui nous
empêchent encore de n être pas qu'un fruit juteux au grand brunch
des petits Profits ...
L'article du blog (en liens ici :
http://frederichocquard.blogspot.fr/2014/02/intermittence-du-spectacle-une-reforme.html?spref=tw)
présente bien l'esprit du Bénef … euh pardon du Medef qui comme
toujours et pour toujours n'exprime(ra) absolument rien d'autre que
le vieux concept de « qu'est ce qui resterait donc à gratter,
forer, extraire, presser, raboter, grignoter ?.. comme liberté,
imagination, plaisir, éveil, capacité de réflexion, intérêt pour
le commun ?.. ».
Au pays des money-maker et cost-killer
on voudra que le débat confronte l’utile (entendez l'argent) et le
futile (entendez l'épanouissant) mais ce débat n'a pas de raison
d'être si l'on en croit un rapport des ministères de l'Economie et
de la Culture :
(http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140103trib000807739/la-culture-contribue-sept-fois-plus-au-pib-que-l-industrie-automobile.html).
Il y a donc vraiment un modèle
économique idéologique (nouveau mais finalement plus tout à fait
récent) qu'on connaît bien, oui, mais qui nous dépasse : Le
Hold-Up ;
et après la lecture de ces deux
articles (fort simple et rapide à lire) pourquoi ne pas dire un
grand « touche pas à mes intermittents » !
Histoire de vivre dans une de ces rares Utopies gagnante et
solidement enracinée dans chacun d'entre nous même chez les
noeunoeux euh pardon chez les sympathisants du Bénef euh pardon du
Medef, en clicant ici et là :
http://www.leparisien.fr/insolite/un-intermittent-du-spectacle-lance-une-petition-pour-supprimer-le-medef-18-02-2014-3602435.php
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